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Belle fête de l'Assomption

Mardi 15 août 2023

En plein cœur de l'été, nous célébrons l'Assomption de Marie – dormition de la Vierge – une des grandes fêtes de la vie chrétienne, qui célèbre la mort, la résurrection, l'entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

Mardi 15 août 2023
FÊTE DE L'ASSOMPTION

 

 

Écoute, au milieu des tempêtes, des flots en furie, des chaleurs écrasantes, le frémissement doux
et paisible d’une terre où naît et grandit la vie d’une source, d’une graine qui germe, de quelques cellules
qui appellent un être à la vie…


Abbé Bernard Nicolas
Ancien délégué à la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs du diocèse de Saint-Dié 

 

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Chant à Marie

Ave Maria
Glorious avec les Petits Chanteurs de St Thomas d'Aquin, dirigés par Marie-Florence Gayet-Moreau

 



  Debout, à la droite du Seigneur
se tient la reine, toute parée d’or.
Ps 44 (45)

 

Pour s’ouvrir davantage à la Parole de Dieu durant cette fête de l'Assomtion, nous vous invitons cette
semaine à approfondir votre prière personnelle :

  • "Une couronne de 12 étoiles"...  C'est le drapeau européen !
    Je confie l'Europe, fruit du christianisme, à la Vierge Marie.
     
  • "Heureuse celle qui a cru !" C'est par sa foi que Marie a donné chair au Fils de Dieu.
    Je lui demande de m'aider à croire pour que mon christianisme prenne chair.

 

 

Que fête-t-on à l'Assomption ? 

Célébrée le 15 août, l'Assomption commémore la gloire de Marie avec Dieu au terme de sa vie terrestre. Marie a été enlevée de la vie terrestre pour entrer dans la vie en Dieu. Pour Marie, l’Assomption est la suite de sa participation à la vie de Jésus.

Une croyance, une fête, un dogme

Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.

La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.

En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.

L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ

On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.

Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.

Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.

La fête de l’Assomption entretient l’espérance

La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.

Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.

Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).

Père Laurent de Villeroché, eudiste


L'Assomption dans l'Art Sacré

Deux peintres disent la Visitation

LA VISITATION (1528 et 1530)
du Pontormo (1494-1557)
l'église Saints-Michel-et-François Carmignano. Italie

Marie, à l'annonce de la grossesse de sa cousine par l'ange Gabriel se met en route pour être aux côtés d’Élisabeth enceinte de six mois. Les deux femmes se retrouvent et à peine la salutation de Marie retentit-elle aux oreilles d’Élisabeth que l'enfant qu'elle porte tressaille en elle. Saint-Luc précise qu'aussitôt Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, déclarant Marie "pleine de grâce".

Le tableau de Pontormo, peint pour l'église de Carmignano nous laisse sous le charme de l'étreinte et l'échange impénétrable des deux femmes. De profil, nous devinons à peine leurs yeux. La présence divine est subtilement signifiée par la fine ligne d’or qui encercle leur tête. Le lieu de la scène est à peine perceptible en raison de ces immenses silhouettes qui structurent le tableau, mais l'on devine au loin un rue, sans doute de Florence. C'est une peinture presque musicale, les lignes sont dansantes et accentuées par la position rythmée des pieds des deux figures principales. Notons également le génie de Pontormo qui arrive à ajancer subtilement des tons difficiles à accorder : du rose, du bleu, du vert, du jaune. Un mélange audacieux qui offre une véritable vivacité à la scène.

Commentaire du père Duménil,
responsable du service Art Sacré

 

 

MAGNIFICAT
Maurice Denis (1870-1943)
1909 - Collection privée

Maurice Denis écrit à 15 ans dans son journal : « Oui, il faut que je sois peintre chrétien, que je célèbre tous ces miracles du Christianisme, je sens qu’il le faut. » Maurice Denis répondra à cette vocation par sa vie, son travail, ses rencontres. Parmi ses nombreuses productions, nous avons choisi de vous présenter cette magnifique Visitation appelé également "Le Magnificat". 

Quelle douceur dans cette représentation de la Visitation qui fait si bien écho aux paroles d'Elisabeth :  "Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?" 
Emue et heureuse par sa rencontre avec Marie qui porte le Sauveur en elle, Elisabeth embrasse affectueusement et avec humilité les mains de Marie. Un instant d'intimité. Autour d'elles, des spectateurs assistent à cette scène dans un silence religieux. Point d'auréoles entourant les têtes des deux femmes, mais la bougie allumée et la femme agenouillée au premier plan nous laisse deviner la présence divine au coeur de la scène. 
Nous sommes toujours saisi par la force des couleurs chez Maurice Denis. Des tons chauds, un dégradé de couleurs jaunes et ocres, le reflet du soleil sur la mer...Une scène apaisante à l'image de la rencontre entre Elisabeth et Marie.

Commentaire du père Duménil
Responsable du service Art Sacré


 

   

   

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